Oh, vilaine, vilaine cigarette! C’est oublier pourtant qu’elle fut là
quand il n’y avait plus personne, quand il n’y avait plus d’argent,
quand il n’y avait plus de vivres, quand il n’y avait plus de recours,
quand il n’y avait plus d’issue, quand il n’y avait plus d’espoir,
quand il n’y avait plus d’avenir, quand tout se déchirait, quand
tout s’effondrait, il y avait ce petit perchoir encore, cette ultime
consolation, ce parfum, juste une respiration un peu moins vaine,
un peu nourrissante, un peu enivrante, la vilaine cigarette.
-L’autofictif voit une loutre - 9 février 2009 - Éric Chevillard
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